Bonjours à toutes et à tous,

Je reviens vers vous Aujourd’hui pour vous parler d’une ville et plus précisément d’un contexte, d’une réalité que l’on a tendance à oublier ces derniers temps … j’ai donc envie aujourd’hui d’aborder le thème de la pauvreté à travers la Ville de São Paulo.

Après avoir  fait l’éloge de Rio, sans mentionner les à côtés, il me semblait important de rectifier le tir, et c’est mon passage à São Paulo qui me pousse donc à écrire aujourd’hui.

J’ai donc eu la chance de pouvoir passer un weekend entier dans cette ville immense (19 millions d’habitants pour la mégalopole et 11 millions rien que pour la Ville en elle même) qu’est São Paulo, autrement dit la capitale économique du Brésil.  São Paulo c’est là ou vous retrouverez toutes les grandes multinationales présentent aujourd’hui au Brésil, São Paulo c’est le plus grand trafic d’hélicoptères au monde, São Paulo c’est de grattes ciels immense, São Paulo c’est une référence en gastronomie mondiale avec ses multiples restaurants et chefs reconnus dans le monde entier, São Paulo c’est la ville la plus développée du Brésil d’après l’opinion publique, mais São Paulo c’est aussi une pauvreté extrême, présente à chaque coin de rue, une saleté incroyable, un trafic sans équivalent, São Paulo c’est aussi des favelas de millions de personnes, São Paulo est la ville des extrêmes !

São Paulo a été pour moi l’occasion de redécouvrir une réalité que j’avais oublié, de voir tous les progrès que ce pays doit encore accomplir, de prendre conscience de ce qui se passe vraiment …

Si j’ai la chance de plus ou moins bien connaitre Rio, et donc de pouvoir vous faire partager mon expérience, il n’en est rien avec São Paulo, en effet l’immensité de cette ville et mon court séjour ne facilitent pas, mais malgré tout quelque chose me bloque…

Si les favelas de Rio avaient quelque chose de charmant grâce à la nature qui les entoure, celles de São Paulo « effraient ». En effet on est ici bien marqué par la pauvreté qui frappe des millions de personnes, para l’insalubrité qui touche ces familles, par le contraste qui existe.

Le symbole de ce contraste est le panneau digital situé au cœur de la ville qui indique la quantité d’impôts (en valeur) prélevée par le gouvernement brésilien depuis le début de l’année. En février nous avions déjà atteins et largement dépassé les milliards de reais. En regardant ce panneau et de l’autre côté de la rue les mendiants, dormant par terre encore complètement saouls (il est midi) et ou drogués, vous vous demandez bien ou passe tout cet argent.

Le Brésil est encore, malgré sa 6^e place au classement des PIB mondiaux, encore un pays en voie de développement. Certes le très aimé Lula a permis à 20 millions de personnes de sortir de la pauvreté, mais le Brésil est encore était encore 75^e au classement de l’IDH. Albanie, Croatie, Macédoine, Lybie, Monténégro, Serbie, Malaisie sont des pays qui devancent le Brésil à ce classement. Alors oui le Brésil grandit, oui il se développe mais beaucoup reste encore à faire.

Il est important de comprendre que ce pays, plus grand que le continent Européen, doit encore progresser et cela doit commencer par l’éducation des personnes, l’Ecole donc, l’amélioration du système de santé, l’amélioration des infrastructures etc. Aujourd’hui les meilleures écoles, de l’enseignement primaire, sont privées, le système de santé est absurde.

Exemple : En gagnant 2400 reais, avec 24 ans et étant Célibataire, pour avoir un « bon » plande santé il me faudrait payer 380 reais…impossible… Aujourd’hui le Brésil continue d’être gangrené par la violence la corruption et la pauvreté.  Je vous laisse comparer les chiffres de L’Unicef pour les deux pays.

http://www.unicef.org/french/infobycountry/brazil_statistics.html

http://www.unicef.org/french/infobycountry/france_statistics.html

Alors évidemment il est impossible de comparer les deux pays, mais ne doit on pas regarder au dessus pour monter ?

Le brésil doit se servir des exemples des pays européens pour ne pas commettre les mêmes erreurs mais également s’en servir pour grandir, non pas seulement au niveau du PIB mais aussi de son éducation, de son rayonnement, de sa culture… Exemple bête, mais il est encore très commun de voir des brésiliens jeter, bouteilles, sac plastiques ou autres ordures dans la rue … en effet la saleté de certaines villes est assez impressionnante et ne fait que dégrader l’image de certaines villes pourtant magnifiques…. Aujourd'hui un brésilien produit autant de déchets qu'un Européen...

Malgré tout Sao Paulo ce n'est pas que ça...et puis le brésilien reste bien plus heureux que l'Européen ....